Londres, 10 octobre 1815.
La nuit est
tombée sur la ville. La lueur de la lune éclaire les toits des maisons. Tout
semble paisible... en apparence seulement. Une ombre parcourt les rues. La bête
doit faire vite, elle sait que le temps lui est compté. Dans quelques instants,
elle retrouvera son calme et sa raison. En attendant, c'est un esprit dissous
qui l'habite. La bête va faire des ravages, et surtout à elle même...
Marseille, 10 octobre 2015.
Voila 200
ans que le récit de R.L.Stevenson est connu de tous (voir ici pour les plus jeunes) et les Tigres semblent vouloir
réécrire cette histoire à leur manière contre Villeurbanne et Sevrier.
Laissez-moi vous la raconter... Tout à commencé ce matin ensoleillé, avec une
route sans encombres (attention aux derniers dos d'ânes quand même), et des
centaines de badauds aux abords du gymnase. Bon, on aurait pu s'en douter, très
peu étaient là pour le floorball, d'autres manifestations étaient prévues sur
le campus ce jour là.
Les Tigres se chauffent mais pas trop quand même. Comme un jeune
couple plein d'intentions mais ça n'ira pas plus loin, madame à ses coquelicots,.
Il faut dire qu'en reluquant les adversaires du jour, on rigole bien : 7
joueurs, dont le gardien, et à peine 2 têtes connues. Pour ceux qui n'auraient
pas suivi, l'équipe de Villeurbanne c'est l'histoire classique d'un divorce: tu
y laisses des plumes et tu finis dans un deux pièces en banlieue.
Notre coach, doté pour l'occasion de
pouvoirs surnaturels, en profite pour faire de la prévention : "Ne vous
mettez pas à leur rythme, rentrez leur dedans tout de suite". Tout le
monde à l'air d'accord. On y reviendra...
Le coach ce weekend
Le premier tiers démarre encore plus
lentement que ta grand-mère en déambulateur. Les Tigres jouent à la baballe et
Villeurbanne se pose et accélère par intermittences. Sur un long dégagement, Maurice*
place un bel amorti de la tête : 2 min. En sup, Villeurbanne ne presse pas pour
autant et continue de jouer les contres. Lors d'un coup franc anodin en coin,
la balle passe sous Gérard*, au placement hasardeux, file devant la cage, avant
que Maxime*, pris dans le trafic, ne marque contre son camp du pied. 0-1 à la
pause.
* NdR: Les prénoms ont été
changés
Après une mise au point dans les
vestiaires, les Tigres reviennent avec de l'envie et assiègent la cage adverse. Les passes sont molles. Les
shoots non cadrés s'enchainent, et les enfants qui jouaient aux abords
s'enfuient, craignant pour leur survie. Le tiers s'achève, et on est toujours à
0-1.
(Instant quizz)
Vous êtes à 16 contre 7 depuis le
début du match, vous n'avez toujours pas marqué. A la pause, le coach :
1 - Vous félicite
2 - Vous engueule
3 - Use de ses pouvoirs paranormaux,
absorbe votre esprit et le remplace par une confiance à toute épreuve
Réponse
dans le prochain numéro.
Reprise. L'asphyxie de l'adversaire
continue, et les buts arrivent ! Suite à un jeu de passes bien léché, Ludo
offre un caviar à Kathleen qui marque en revers-lucarne.
Prend ça Kim Nilsson !
Le jeu se poursuit sur les mêmes bases. Martial, qui entend bien gonfler ses
stats cette année, effectue une passe millimétrée en retrait pour Yan qui
dépose la balle en lucarne opposée : 2-1, les Tigres sortent du bois ! Et 2
minutes plus tard, c'est Pierre, bien servi par Thomas, qui enroule à ras terre
et trouve le trou de souris proche du poteau gauche du gardien. Ca fait 3-1, et
ça fait du bien !
Belle victoire en légère supériorité numérique...
Francky s'en sort avec un 19/20 aux
arrêts. Avec de telles notes, il va finir ingénieur celui là...
C'est maintenant que le plus dur
commence : trouver l'hôtel. Après quelques insultes au GPS, nous y voila : un
long couloir sans fenêtres en guise de salle à manger, deux dortoirs de 10
places avec vue la mer (ah non c'est un cadre…).
Je n'avais pas vu de lits superposés
triples depuis...
Par contre, l'accueil est très bien et
la bouffe est bonne. Après une promenade digestive sur la plage, une balade en
bateau près des bateaux, et une bière/mojito/mojito sans
mojito/coca/infusion pour mémé, toute la troupe part se coucher.
Francky a même retrouvé SebH ! Mais il refuse d'ouvrir... Le bruit court
que Valentin serait avec lui...
C’est
l’heure ….
Lieu
: 43.245222, 5.374118
Heure
de début : 00h15 GMT
Heure
de fin : 00h16 GMT
Nature
de la mission : Secrète
Chef
d'opération : Capitaine Kath O'connell
Compte
rendu : Les 5 cibles nées en 1999 ont été identifiées. Les 5 cibles nées en
1999 ont été touchées.
Etat : Mission accomplie
La mission !
11 Octobre
Le
réveil sonne. Après quelques exercices matinaux (des histoires de cailloux dans
des puits avec des discriminants de 1/2gt², je crois), tout le monde est de
retour au gymnase.
Au programme : les Dahuts.
Comme les
Tigres voient s'échauffer 12 joueurs en face, ils en font de même avec un
sérieux qu'on ne leur connaissait plus. Le premier tiers démarre sur les
chapeaux de roues. Les Tigres jouent collectif, construisent en attaque et se
replient bien en défense. Mais Jérémie s'ennuie et décide de laisser ses
partenaires à 5 pour une obstruction. Les Dahuts n'en profitent pas (fin des 2
min) et se font même pénaliser à leur tour pour fautes répétées, montrant la
présence grandissante des Tigres. La pénalité touche à sa fin et Martial passe
en retrait pour Yan, qui rate la balle feinte et laisse en retrait à
Paul qui enroule et marque avec un missile sol-sol. Paul is back !!!
Nous
apprenons quelques heures plus tard que même l'armée Américaine serait
intéressée par ce type de frappe. Sur un contre, Saman pose son déambulateur,
accélère, pivote autours de sa béquille droite et marque avec sa crosse gauche
en lucarne opposée. Hé les gars, la cage de Laurent, c'est pas une caisse prioritaire
! Thomas ne s'en laisse pas compter, récupère la balle au milieu du terrain,
part tout seul en break et ajuste le gardien de près. Ca fait 2-1 à la pause.
Le coach en profite pour maintenir ses joueurs sous pression. C'est comme ta
première fois, si tu te relâches trop tôt, la fin est galère et tu as honte.
Au 2ème, les Tigres continuent sur la
même dynamique : intensité et collectif. Paul prend 2 min pour fautes répétées,
mais sans conséquence. Après la pénalité, c'est même un gros tir de Julien qui
passe au dessus de la cage, rebondit sur la balu, revient dans le trafic sur
Gaby qui reprend et marque. Les Tigres mènent 3-1 à la fin du tiers, pas
immérité au vu du jeu proposé. Mme Irma en profite pour prévenir ses troupes :
"Attention, déjà 2 pénalités tuées, à la 3ème on va se prendre un
but", "Sortez moi ce tank stationné devant le gardien, les Allemands
ont gagné des guerres avec moins que ça", ou encore "Ne vous relâchez
pas, le match n'est pas fini".
Mais le soleil brille fort dehors et les
Tigres s'aperçoivent qu'ils n'ont pas eu le temps d'aller se baigner. Comme
l'heure du retour à la maison approche, ils décident de mettre des plots à leur
place sur le terrain et quittent le gymnase. Les Dahuts en profitent en mettant
la pression sur les buts de Laurent. Un plot se prend 2 min pour jeu au sol
("Ben oui mais je suis en plot c'est normal"), Mme Irma a une
impression de déjà vu (pour une voyante, c'est normal), et les Dahuts réduisent
la marque sur un tir plein axe : 3-2. Quelques minutes plus tard, les plots
sont à la relance dans leur moitié de terrain, perdent la balle trop facilement
et les Dahuts égalisent de près. Comme au bord de l'autoroute, les plots
tombent petit à petit, se regardent sans réagir, et attendent qu'on vienne les
ramasser. L'un d'eux joue même sans sa crosse et prend 2 min. Pour clôturer ce
tiers épique, un tir sol-air arrive de la balu, rebondit sur un plot + le
gardien + un spectateur, arrive au 2ème poteau sur le tank garé là qui fait feu
à bout portant. Défaite 3-4...
Les plots ont tout donné pendant 20 mn !!
Sinon, une très belle prestation de
Laurent, pour sa première en championnat, avec 85% d'arrêts.
La déception se lit sur tous les
visages. Le coach recadre ses joueurs au vestiaire et la troupe reprend la route
en ordre dispersé...
La branlée de PSA, c'était rien à côté
!
Ce weekend en demi-teinte laisse
entrevoir de bonnes et de moins bonnes choses. Afin d'espérer de meilleurs
résultats, les Tigres devront être plus constants, principalement dans l'intensité.
Mais tout n'est pas à jeter. Ils ont aussi montré de belles choses dans le jeu
collectif, en attaque comme en défense. Il est temps de perfectionner tout cela
à l'entrainement et de montrer que la leçon a été retenue le mois prochain
contre Toulouse et Marseille, des adversaires qui offriront, on s’en doute, une
belle opposition.
Une pensée spéciale à Valentin et
SebH. Nous leur souhaitons un bon rétablissement.
Dr Yan
Dr Yan
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